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Héritage Émotionnel
Peurs Phobies
Pierre souffrait de phobies paralysantes (ponts, ascenseurs) qui limitaient toute sa vie. Sous hypnose, un souvenir d'enfance traumatisant a émergé : à huit ans, seul sur un pont, son cerveau avait encodé une alarme de survie. Le travail thérapeutique a combiné l'hypnose pour revisiter la scène en sécurité, l'EFT pour installer de nouveaux circuits neurologiques, et une confrontation progressive. En trois mois, Pierre s'est libéré de sa phobie et a retrouvé confiance en sa capacité à gérer ses états internes, transformant toute sa vie au-delà de la peur initiale.
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Quand le corps refuse ce que la raison comprend
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Pierre, ou la prison invisible
Pierre ne pouvait plus traverser un pont ni entrer dans un ascenseur. Chaque tentative déclenchait sueurs froides, vertiges et palpitations violentes. Ce qui le torturait le plus ? Savoir que c'était irrationnel, mais sentir son corps hurler le contraire : danger, fuis immédiatement.
Il avait organisé toute sa vie autour de ces limites, refusant des opportunités professionnelles, mentant à ses amis, portant une honte silencieuse de ne pas être "comme tout le monde".
Le souvenir qui explique tout
Sous hypnose, j'ai accompagné Pierre vers un souvenir enfoui depuis vingt-cinq ans. Il avait huit ans, seul sur un pont suspendu – ses parents marchaient loin devant. Le pont oscillait, un camion est passé. L'enfant avait eu peur, très peur, et personne n'était là pour le rassurer.
Dans ce moment de solitude émotionnelle, son cerveau avait encodé une équation de survie : pont = danger mortel + personne pour me sauver = panique absolue. Des années plus tard, chaque pont réactivait cette alarme. Pour son système nerveux, Pierre avait toujours huit ans et était toujours seul face au danger.
Le travail thérapeutique : reprogrammer la peur
Mon approche s'est organisée en trois phases complémentaires :
Désensibilisation sous hypnose : Pierre a pu revisiter cette scène fondatrice dans un cadre totalement sécurisé. Je l'ai guidé pour modifier certains éléments : imaginer un adulte bienveillant qui vient le rassurer, entendre les mots qu'il aurait eu besoin d'entendre à huit ans. Le souvenir existe toujours, mais ne provoque plus de panique.
Ancrage du calme avec l'EFT : Les tapotements sur les méridiens ont permis d'installer de nouveaux circuits neurologiques. En tapotant tout en évoquant progressivement l'idée d'un pont, puis son image, puis la sensation d'y être, le corps de Pierre a appris qu'il pouvait penser à un pont sans déclencher la cascade de panique. J'ai également créé avec lui un ancrage simple : poser sa main sur son cœur pour réactiver instantanément une sensation de sécurité.
Confrontation progressive : Pierre a commencé à affronter la réalité pas à pas. D'abord regarder des photos de ponts, puis s'approcher d'un petit pont, puis traverser avec quelqu'un, et enfin seul. Chaque petite victoire renforçait la nouvelle programmation : "j'ai traversé et il ne s'est rien passé."
Le rôle du corps
Ce qui rend l'approche EFT-hypnose si efficace, c'est qu'elle travaille avec le langage du corps plutôt que contre lui. Les tapotements activent le système nerveux parasympathique – celui du calme – qui inhibe naturellement la réaction de stress. La respiration consciente envoie un message direct au nerf vague, le grand régulateur de notre état intérieur.
Progressivement, le corps réapprenait ce qu'il avait oublié : je peux être en sécurité même dans des situations qui ressemblent à celle où j'ai eu peur.
Au-delà de la phobie
Après trois mois, Pierre a traversé le pont de son enfance – celui-là même où tout avait commencé. Sans sueurs, sans vertiges, sans palpitations.
Mais le vrai changement était ailleurs. Pierre avait cessé d'avoir peur d'avoir peur. Cette méta-peur maintenait la prison bien plus que la peur elle-même. Désormais, il savait qu'il possédait les outils pour se réguler. Il avait retrouvé confiance en sa capacité à gérer ses propres états internes.
Cette libération a rayonné bien au-delà : oser parler en réunion, dire non sans culpabilité, envisager des projets qu'il s'interdisait. Quand on se libère d'une peur fondamentale, c'est toute la structure de limitations intérieures qui s'assouplit.
Ce qu’il faut comprendre des Phobies
Les phobies ne sont pas un manque de courage, mais un excès de protection. Le système nerveux ne dysfonctionne pas , il accomplit la mission qu'on lui a confiée il y a des années, protéger du danger. Simplement, il n'a jamais reçu le message que le danger est passé.
En regardant nos peurs avec bienveillance plutôt qu'avec honte, nous créons les conditions de leur transformation. La phobie n'est pas une ennemie à combattre mais une messagère à écouter. Elle dit : "Il y a quelque chose qui n'a pas été terminé, une détresse qui attend d'être reconnue."
Mon travail offre ce qui a manqué autrefois : un espace de sécurité totale où l'émotion peut enfin être accueillie, comprise, puis apaisée. Et quand cela se produit, ce qui semblait être une prison pour la vie peut se dissoudre en quelques semaines.
Si vous vous reconnaissez dans l'histoire de Pierre, sachez que votre peur porte une logique. Elle a été utile à un moment donné. Et elle peut être reprogrammée avec les bons outils et le bon accompagnement.
Vous n'êtes pas faible parce que vous avez peur. Vous êtes humain, et vous méritez de retrouver la légèreté de vivre sans ces chaînes invisibles.
Julie Ferey
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